POUR CLEMENT ET TOU.TE.S LES AUTRES VICTIMES DU FASCISME : NI OUBLI, NI PARDON !

5 JUIN 2013, 3 ans que notre camarade Clément est décédé sous les coups des fascistes.
5 JUIN 2013, 3 ans que la justice refuse de juger les coupables de ce crime politique et continue de juger les syndicalistes, les militant-e-s de classe et les militant-e-s qui se battent pour une autre société. 3 ans encore que l’État et sa police ne cessent de harceler et d’assassiner les habitant-e-s des quartiers populaires (Zyed et Bouna, Lamine Dieng, Amine Bentousi et tant d’autres encore), toujours en acquittant les responsables des crimes. Syndicalistes de GoodYear, manifestant.e.s arrêté.e.s lors des manifestations pour Rémi Fraisse, ou plus récemment contre la loi travail, condamné.e.s à de la prison ferme quand les meurtriers de Clément courent toujours impunément. Et quand les fascistes bénéficient d’une impunité judiciaire lorsqu’ils tabassent, poignardent et intimident nos camarades, ce sont les syndicalistes de la CNT qui se font violemment attaquer leurs locaux par la police à Lille.
5 JUIN 2013, une date pour se rappeler que chaque jour des antifascistes tombent encore pour une société sans classe. Carlos Palomino, Carlo Giulani, Kostja Lunkin, Killah P., etc, chaque pays compte ses mort-e-s et leurs combats continuent à vivre dans nos luttes. Une date aussi pour se rappeler que le combat antifasciste amène nos camarades révolutionnaires à croupir dans les geôles des régimes bourgeois à travers le monde (Alexander Kolchenko, Oleg Sentsov, Georges Abdallah ou encore les militants de Lutte Révolutionnaire).
5 JUIN 2016, 3 ans après, la montée des idées du Front National et la banalisation des discours racistes, islamophobes, misogynes, homophobes, sexistes et de domination de genre, continuent de servir la crise du capitalisme que nous vivons au quotidien. L’extrême droite, du FN aux identitaires, s’affirme toujours plus dans son discours anti ouvrier, anti syndicaliste, contre le progrès social mais pour la préservation des privilèges racistes ou de classe. Stigmatisant les immigré.e.s, les femmes voilées, les sans-papiers et en général toutes les personnes subissant le racisme, les États font la part belle à la progression des nationalismes de droite comme de gauche en prétextant l’union nationale face à des supposés ennemis de l’intérieur.
5 JUIN 2016, 3 ans après, on ne peut que constater que le fascisme et différents courants réactionnaires se renforcent en Europe. Guerre civile en Ukraine où s’affrontent les néo-nazis de Pravy Sektor et de Svoboda à l’impérialisme russe, montée du parti néo nazi en Hongrie face au déjà très autoritaire et raciste Viktor Orban, le parti d’extrême droite FPÖ en Autriche en tête des élections nationales, construction d’une frontière imperméable aux réfugié-e-s et migrant-e-s aux portes de l’Europe fuyant les conflits que les États impérialistes provoquent un peu partout sur la planète. Il faut également constater que cette situation ne se limite pas à l’Europe. Aux États Unis, Donald Trump reprend à son compte les thèses de l’extrême droite locale comme internationale. L’État Turc, allié de l’Union Européenne, continue toujours sa guerre vis à vis des populations kurdes, alévis, arméniennes ou tout autres minorités opprimés et renforce toujours plus son autoritarisme. Que l’État Français encore soutien les régimes réactionnaires d’Iran, des monarchies du Golfe, du Maroc ou de Tunisie, tandis que sur place, les forces progressistes se font assassiner et réduire au silence.
5 JUIN 2016, 3 ans après, les militant-e-s fascistes continue de courir dans les rues. Les agressions racistes, sexistes et homophobes se multiplient, que ce soit dans la rue ou à l’encontre d’espace militant. Nous nous devons de continuer à mener, dans toutes nos luttes, sur nos lieux de travail et de vie, la lutte antifasciste et révolutionnaire, en ne laissant aucun espace de visibilité ou d’action aux organisations d’extrême droite et à toutes leurs nébuleuses conspirationniste qu’elle traîne dans leurs girons. Plus que jamais, nous devons construire une riposte populaire et affirmer que la lutte antifasciste ne peut être que solidaire de tous-tes les exploité-e-s, ici comme ailleurs.

 

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Marche des Fiertés Toulouse 2016 Nos fiertés sont solidaires et sans frontières !

 

Le 28 juin 1970 ont lieu les premières Marches des Fiertés à Los Angeles et à New-York en mémoire aux émeutes de Stonewall qui s’étaient déroulées un an auparavant. Émeutes contre la répression étatique et policière où trans, pédés, putes, gouines, sans papièrEs et personnes racisées se sont organiséEs ensemble face aux forces de l’ordre, résistantEs aux raids anti-émeutes, déstabilisant la police pendant près de cinq jours et rejetant les violences contre les minoriséEs : ça, ce sont les émeutes de Stonewall !

Et c’est cette mémoire-là qui était mise en avant dans les premières Gay Pride des années 1970. C’est cette mémoire que nous avons à cœur de commémorer.

Aujourd’hui, les Marches des Fiertés, alors qu’elles sont censées commémorer ces événements, sont devenues une foire consumériste et un lieu de récupération électoraliste de nos luttes, avec la présence de partis politiques institutionnels, d’associations religieuses et même d’associations de flics.

Parce que les luttes d’hier, d’aujourd’hui et de demain nous appartiennent : rappelons-nous Stonewall ! Et souvenons-nous que dans le monde 72 pays pénalisent toujours les personnes LGBTQI par de la prison, de la torture, la peine de mort ou des travaux forcés et que de nombreux autres adoptent des législations LGBTQIphobes (notamment en Pologne, Hongrie, Russie et certains États des USA : Caroline du Nord, Texas…)

En France, les élections de 2012 avaient faussement créé une vague d’espoir avec des promesses concernant la parentalité, les droits des trans, le don du sang et le mariage entre personnes de même sexe, la fin des franchises médicales, la fin de l’interdiction des soins funéraires pour les personnes séropos… On aurait aussi pu penser que ce gouvernement mènerait une réelle politique sociale de santé et de lutte contre le Sida. 4 ans plus tard, force est de constater qu’il n’en est rien : nous sommes toujours stigmatisées, rejetées, invisibilisées et assassinées. La situation a même empiré :

-Droit des trans et inters : aucune avancées pour les personnes trans et inters, toujours stigmatisées et psychiatrisées;

-Renoncement sur à la PMA;

-Hausse des LGBTQIphobies : violences physiques, verbales, psychologiques, administratives, étatiques ayant des conséquences sur nos vies (isolement, exclusion, haine de soi, perte de confiance, dépression, suicide…);

-Fausse avancée sur le don du sang : pour donner son sang, les HSH (Hommes ayant des rapports avec des hommes) sont contraints par la loi à un an d’abstinence;

-Mise en danger des travailleurs-es du sexe : sous couvert de « protéger » les putes avec la pénalisation des clients, le gouvernement a fait adopter une loi qui, dans les faits, va les pousser à s’éloigner des centres-villes, les exposant encore plus aux violences et au risque de contaminations VIH/Hépatites;

-État d’urgence : restrictions de nos libertés et mise en place d’un État policier où les personnes les plus discriminées sont parmi les premières victimes;

-Flambée d’actes à caractères racistes et islamophobes jusque dans nos communautés;

-Durcissement de la politique migratoire via une augmentation des expulsions de personnes mises en danger dans leur pays d’origine en raison de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre et de leur santé;

-Politiques d’austérité (notamment dans le domaine de la santé);

-Absence d’investissement dans la lutte contre le Sida;

-Maintien de l’interdiction des soins funéraires et des franchises médicales pour les personnes séropositives;

-Loi Travail : les visites obligatoires à la Médecine du travail pourront être réalisées par n’importe quel professionnel de santé et non plus uniquement par un médecin.. Des questions comme le VIH et celle des personnes en transition sont toujours passées sous silence.

Il est donc d’autant plus important de s’organiser, car nous sommes conscientEs qu’il ne faut pas compter sur les prochaines élections présidentielles pour voir la situation s’améliorer.

N’oublions pas que nos communautés ne sont pas exemptes d’oppressions et de rapports de dominations : racisme, antisémitisme, islamophobie, follophobie, sexisme, sérophobie, LGBTQIphobies….

De plus en plus de personnes cèdent aux sirènes du nationalisme et de l’extrême droite ! Ce n’est qu’en combattant toutes les formes d’oppressions à l’extérieur et à l’intérieur de nos communautés et en concrétisant nos solidarités que nos luttes avanceront !

Nous refusons l’homonationalisme qui promeut une identité homosexuelle nationale, à travers notamment des politiques de pinkwashing. Cela consiste pour les pays occidentaux, comme la France et les États-Unis, à promouvoir une image progressiste et tolérante gay-friendly afin de justifier des guerres, des politiques coloniales et racistes.

En Israël nous dénonçons cette volonté de solidariser les LGBTQI à la colonisation des terres palestiniennes (exemple, lors de la Marche des Fiertés de Paris il est offert des séjours à Tel-Aviv).

Nous invitons les LGBTQI en France et en occident à être solidaires des queers palestinienNEs et à boycotter cette propagande politique.
Nous affirmons ici que nos identités ne sont pas nationales ! Elles sont solidaires et sans frontières !

Refusons de nous rendre invisibles !
Soyons fièrEs des multiplicités de nos identités et de leurs expressions !
Ne laissons plus personne porter atteinte à nos libertés, à nos corps, à nos désirs, à nos identités, à nos amours ! Refusons de nous taire !
Soyons en colère ! Passons à l’offensive !

Ensemble, nous riposterons tant qu’il le faudra !

Signataires : Act Up Sud-Ouest CNT Grisélidis OCML-VP Planning Familial 31 STRASS UAT13346575_226209747764762_8345664460008006486_n

Marche de nuit contre les violences LGBTQIphobes le 16 mai à Toulouse Trans, pédé, biEs, gouines, putes, intersexes, queers : contre les violences, ripostons!

Trans, pédé, biEs, gouines, putes, intersexes, queers : contre les violences, ripostons!

Marche de nuit contre les violences LGBTQIphobes le 16 mai à Toulouse, 20h – Métro Carmes

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Les violences LGBTQIphobes n’ont pas cessé d’exister. Elles s’expriment tous les jours dans nos vies :
Quand on entend « sale gouine » dans le métro,
Quand on se fait casser la gueule dans la rue,
Quand on entend « tu crois que c’est un homme ou une femme »?,
Quand (même) nos proches n’acceptent pas nos identités,
Quand notre identité est considérée comme une mode ou une passade,
Quand nos propres communautés nous stigmatisent parce que nous ne renvoyons pas la bonne image (« grosse », « folle », etc),
Quand on nous force à être stériliséEs et psychiatriséEs parce qu’on est trans,
Quand on est une meuf trans incarcérée dans une prison pour mecs,
Quand on nous impose des mutilations génitales et hormonales dès notre plus jeune âge, ou à n’importe quel âge, parce qu’on est intersexe,
Quand les Lois nous mettent en danger et nous isolent, nous et nos proches, quand on est travailleurs-ses du sexe,
Quand nos clients sont pénalisés,
Quand nos luttes sont réduites au droit de se marier,
Quand on nous refuse la parentalité,
Quand on doit taire et cacher nos identités pour trouver du travail et espérer le garder,
Quand nos collègues nous proposent un plan à trois parce qu’on est biE,
Quand les prud’hommes jugent que « pédé » n’est pas homophobe quand on est coiffeurs,
Quand, dans les manifs, on entend des « camarades » traiter les flics d’« enculés » et de « fils de pute »,
Quand on nous impose de cocher F ou M dans un formulaire,
Quand l’État français nous refuse l’asile alors qu’on risque la mort dans notre pays de naissance,
Quand l’État nous expulse quand on est sans‑papiers et séropo,
Quand on nous demande si on est « clean »,
Quand, pour donner notre sang, on nous impose l’abstinence pendant douze mois,
Quand l’État nous refuse les soins funéraires parce qu’on est séropo…

En plus des LGBTQIphobies, beaucoup d’entre nous subissent d’autres oppressions : racisme, sexisme, validisme, antisémitisme, islamophobie, sérophobie…

Toute cette multitude de violences physiques, verbales, psychologiques,administratives, étatiques a des conséquences sur nos vies : isolement,exclusion, haine de soi, perte de confiance, dépression, suicide

Les violences LGBTQIphobes nous tuent !
Refusons de nous rendre invisibles !
Soyons fierEs des multiplicités de nos identités et de leurs expressions !
Ne laissons plus personne porter atteinte à nos libertés, à nos corps, à
nos désirs, à nos identités, à nos amours ! Refusons de nous taire !
Soyons en colère ! Passons à l’offensive !

Ensemble nous riposterons tant qu’il le faudra ! Ensemble, à la veille de la Journée mondiale de lutte contre les LGBTQIphobies, marchons !

Rendez‑vous le 16 mai, à 20h, métro place des Carmes.

Premiers soutiens: Des individuEs, Act Up Sud Ouest, Collectif Antifasciste du Mirail, CNT 31,OCML VP, Strass, UAT… 13237657_1086971181360074_4821207197887415234_n

Marche de nuit contre les violences LGBTQIphobes Trans, pedes, biEs, gouines, putes, intersexes, queers : contre les violences, ripostons !

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Marche de nuit contre les violences LGBTQIphobes

Trans, pedes, biEs, gouines, putes, intersexes, queers : contre les violences, ripostons !

Les violences LGBTQIphobes n’ont pas cessé d’exister. Elles s’expriment tous les jours dans nos vies :
Quand on entend « sale gouine » dans le métro
Quand on se fait casser la gueule dans la rue
Quand on entend « tu crois que c’est un homme ou une femme »?
Quand (même) nos proches n’acceptent pas nos identités
Quand notre identité est considérée comme une mode ou une passade
Quand nos propres communautés nous stigmatisent parce que nous ne renvoyons pas la bonne image (« grosse », « folle », etc)
Quand on nous force à être stériliséEs et psychiatriséEs parce qu’on est trans
Quand on est une meuf trans incarcérée dans une prison pour mecs
Quand on nous impose des mutilations génitales et hormonales dès notre plus jeune âge, ou à n’importe quel âge, parce qu’on est intersexe
Quand les Lois nous mettent en danger et nous isolent, nous et nos proches, quand on est travailleurs-ses du sexe
Quand nos clients sont pénalisés
Quand nos luttes sont réduites au droit de se marier
Quand on nous refuse la parentalité
Quand on doit taire et cacher nos identités pour trouver du travail et espérer le garder
Quand nos collègues nous proposent un plan à trois parce qu’on est biE
Quand les prud’hommes jugent que « pédé » n’est pas homophobe quand on est coiffeurs
Quand, dans les manifs, on entend des « camarades » traiter les flics d’« enculés » et de « fils de pute »
Quand on nous impose de cocher F ou M dans un formulaire
Quand l’État français nous refuse l’asile alors qu’on risque la mort dans notre pays de naissance
Quand l’État nous expulse quand on est sans‑papiers et séropo
Quand on nous demande si on est « clean »
Quand, pour donner notre sang, on nous impose l’abstinence pendant douze mois
Quand l’État nous refuse les soins funéraires parce qu’on est séropo…

En plus des LGBTQIphobies, beaucoup d’entre nous subissent d’autres oppressions :racisme, sexisme, validisme, antisémitisme, islamophobie,sérophobie

Toute cette multitude de violences physiques, verbales, psychologiques,administratives, étatiques a des conséquences sur nos vies : isolement,exclusion, haine de soi, perte de confiance, dépression, suicide

Les violences LGBTQIphobes nous tuent !
Refusons de nous rendre invisibles !
Soyons fierEs des multiplicités de nos identités et de leurs expressions !
Ne laissons plus personne porter atteinte à nos libertés, à nos corps, à
nos désirs, à nos identités, à nos amours ! Refusons de nous taire !
Soyons en colère ! Passons à l’offensive !

Ensemble nous riposterons tant qu’il le faudra ! Ensemble, à la veille de la Journée mondiale de lutte contre les LGBTQIphobies, marchons !

Rendez‑vous le 16 mai, à 20h, métro place des Carmes.

Premiers soutiens: Des individuEs, Act Up Sud Ouest, Collectif Antifasciste du Mirail, CNT 31 Grisélidis,Jules et Julies, OCML VP, Planning Familial 31 Strass, UAT…

Publications récentes

1er mai 2016 : Sérophobie : au boulot aussi ça suffit !

Après 35 ans d’épidémie de sida, les discriminations à l’égard des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) reste une réalité à dénoncer et à sanctionner car elles entravent l’accès aux droits et renforcent l’exclusion sociale.

Ces discriminations sont multiples et transversales, exercées par l’État, l’administration, les employeurs, et la société dans son ensemble. Elles sont le reflet de préjugés qui réduisent inlassablement les personnes à leur séropositivité. Ces peurs sont infondées et poussent les personnes vers une marginalisation sociale.

Ces pratiques discriminatoires ont un impact sur leur santé, leur qualité de vie, l’accès à l’emploi, le maintien dans l’emploi. De plus, on assiste à une dépossession de leurs moyens d’action et de réflexion en ne prenant jamais en compte leur avis sur leur propre corps et santé alors que chaque personne malade est experte de sa pathologie.

Ces discriminations sérophobes nous renvoient au stigmate social rappelant cruellement les situations vécues dans les années 80. En complément de ce problème, les LGBTIphobies (Lesbien, Gay, Bi Trans, Intersexe) font partie de l’aggravation de ce climat délétère, notamment avec l’arrivée de la « Manif pour Tous ». Ces discriminations persistent et renvoient perpétuellement les personnes touchées par le VIH à leur statut de malade voire dans certains cas de « danger » pour la société.

On peut alors parler de dénis de droits vécus par les personnes concernées comme de véritables humiliations et atteintes à leur dignité engendrant le fait que parler de sa pathologie s’avère de plus en plus difficile au travail et, plus généralement, dans la société qui encore aujourd’hui a des difficultés à lever le tabou de la séropositivité.

Les personnes atteintes du VIH ne sont ni inaptes, ni dangereuses pour la société, elles sont juste séropositives et devraient pouvoir, sans crainte, verbaliser le vécu de leur pathologie dans tous les champs de la vie quotidienne.

Ce n’est pas en discriminant, en marginalisant les personnes atteintes du VIH que nous vaincrons l’épidémie, bien au contraire, ces processus accentuent l’augmentation des contaminations et sont des freins à bien vivre sa pathologie dans le cadre de l’emploi ainsi que dans le quotidien.

Act Up Sud Ouest
– lutte contre ces pratiques discriminatoires à l’encontre des personnes séropositives, qui existent aussi au sein même de la communauté LGBT.
– milite pour que les personnes concernées cessent de subir ces stigmatisations et en appelle à une prise de conscience, c’est uniEs et ensemble que nous parviendrons à y mettre fin.

Don du sang : Exclusion = Stigmatisation

Aujourd’hui lors de la collecte de sang de l’Université Paul Sabatier, nous avons dénoncer avec force l’absurdité de la mesure d’exclusion qui frappe tout homme ayant eu la moindre relation homosexuelle.

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Nous, les donneurs de sang exlus , nous exigeons notre réintégration aux mêmes conditions que les autres donneurs.
Nous, refusons la moindre mesure d’abstinence sexuelle pour pouvoir donner.

Nous, militantEs d’Homodonneur, d’Act Up Sud-Ouest et d’Arc-en-Ciel , exigeons d’être reçu sans plus tarder par la Ministre de Santé Marisol Tourraine ! Nous exigeons que ce dossier soit tratité par les instances politiques décissionnaires

don du sang 2015

Nous dénonçons avec force cette exclusion, qui est une véritable stigmatisation des gays, des bis et des hétérosexuels aux relations homosexuelles.
Nous mettons en garde tout gouvernement qui reculerait face aux idées nauséabondes de Marine Le Pen, seule candidate aux dernières présidentielles à s’être opposée au don du sang pour tous.
Non à la présomption de séropositivité à l’encontre d’une minorité sexuelle !

Non aux mesures d’exclusions inefficaces et contre-productives !

Manifestation contre la pénalisation des prostituées et de leurs clients

Les 30 et 31 mars prochains, le Sénat discutera la proposition de loi de « lutte contre le système prostitutionnel » déjà votée par l’Assemblée en décembre 2013. Si la commission spéciale du Sénat chargée d’examiner la loi avant sa discussion a retiré les articles 16 et 17 visant à pénaliser les clients de prostituées, cette mesure pourrait notamment revenir lors de la discussion via des amendements.

Nous rappelons donc que toute mesure de pénalisation, directe ou indirecte, de l’exercice de la prostitution, n1468513_1438299146389522_2132872780_ne fait que fragiliser les prostituées et n’apporte aucune réponse aux problèmes qu’elles peuvent rencontrer (précarité, exploitation, violences, traite). La pénalisation des clients est notamment dénoncée par l’ONUSIDA, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la Commission Nationale Consultative pour les Droits de l’Homme (CNCDH), et l’ensemble des organisations de prostituées, de santé communautaire avec les prostituées, ou de lutte contre le sida, parce qu’elle les isole, les précarise, accroit leur insécurité, et augmente les risques sanitaires auxquels elles et ils font face. Le débat sur la pénalisation des clients, de plus, détourne l’attention de ce qui devrait pourtant rassembler toutes les forces progressistes et féministes, à savoir aider les prostituées à améliorer leurs conditions de vie et de travail, impliquant la possibilité d’arrêter la prostitution pour celles et ceux qui le souhaitent.

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La vulnérabilité des prostituées aux violences et à l’exploitation ne sera pas combattue par des mesures punitives et policières, mais par des mesures sociales, lesquelles sont justement les grandes absentes de cette proposition de loi. Plutôt qu’un conditionnement des (maigres) aides sociales à l’arrêt de la prostitution, plutôt qu’un conditionnement de l’abrogation du délit de racolage à la pénalisation des clients, et plutôt que des titres de séjour précaires, nous défendons l’accès aux droits dans le respect du parcours et des décisions des personnes, des régularisations qui permettent l’accès à la justice pour les victimes de violences ou d’exploitation, et l’abrogation immédiate du délit de racolage et des arrêtés municipaux interdisant l’espace public aux prostituées.
Nous appelons donc à manifester contre cette proposition de loi, contre la pénalisation des clients, et pour le respect des droits des prostituées.

 

 

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Premiers signataires : Acceptess-T, Action Radicale Feministe (collectif feministe de l’ENS Ulm), Act up- Paris, Act up-Sud Ouest, AIDES, Les Amis du Bus des Femmes, Cabiria, La Clique : Le Collectif Féministe & Djendeur de l’EHESS, Collectif 8 mars pour touTEs, Collectif des Femmes de Strasbourg-Saint Denis, Djendeur Terroristas, Entr’actes, Femmes en Lutte 93, Les Flamands Roses, Grisélidis, I.P.P.O.,J’En Suis, J’Y Reste, centre LGBTQIF de Lille NPDC, OCML Voie Prolétarienne, Riposte Radicale, Roses d’Acier, Solidaires étudiant-e-s, STRASS-Syndicat du Travail Sexuel, Support Transgenre Strasbourg, Syndicat de la Magistrature.

NON AUX LOIS HOMOPHOBES ET TRANSPHOBES EN RUSSIE ! Valery Gergiev complice de Poutine !

Ce soir, Valery Gergiev, un des plus grands chefs d’orchestre au monde, donne un concert à la Halle aux grains de Toulouse. Directeur de l’Orchestre Symphonique de Londres depuis 2007 et de l’Orchestre de Munich depuis le début de cette année, Valery Gergiev est aussi accusé de soutenir les lois homophobes promulguées en Russie par les associations LGBT du monde entier.

Ces lois, promulguées en 2013, interdisent l’adoption d’enfants russes par des couples homosexuels étrangers et criminalisent la « propagande des relations sexuelles non traditionnelles » devant des mineurs. Ces lois homophobes rendent impossible toute action de sensibilisation contre l’homophobie et/ou la promotion de l’égalité entre personnes hétérosexuelles et homosexuelles.

De plus, elles encouragent le développement d’un climat délétère pour les LGBT en Russie où de nombreux groupes composés de nationalistes radicaux et de néo-nazis persécutent les personnes LGBT, notamment lors des tentatives d’organisation des marches des fiertés, (notamment à Saint Pétersbourg, la ville de Gergiev, où de nombreuses violences ont eu lieu en 2013).
Dernièrement, la Russie vient de franchir un nouveau pas dans sa législation hostile aux Droits de l’Homme, interdisant de conduire aux personnes travesties ou trans, au même titre que les voyeurs, les fétichistes ou les pédophiles !11081413_1619820511570717_8406955900361256733_n

Ces lois répressives et liberticides empêchent la mise en place de politique de prévention et de réduction des risques contre le VIH/ sida et les hépatites et sont en partie responsables de la multiplication par 10 des contaminations au VIH en dix ans.

Valery Gergiev est sorti de son silence pour récuser ces accusations, affirmant qu’il n’était pas homophobe. Et pourtant, dans une conférence de presse, il préférait éluder le sujet en répondant qu’il n’avait pas eu connaissance de ces lois car il est « un artiste très occupé » puis qu’il n’est « pas membre de la Douma ou du gouvernement russe ». Concernant l’amalgame fait en Russie entre homosexualité et pédophilie, le chef n’est pas clair non plus : il dit que les rapts d’enfants sont nombreux et que « les gens sont très en colère ».

A propos d’interdire toute évocation de l’homosexualité devant des mineurs, Gergiev répond qu’il est préférable de leur « parler de Pouchkine et Tchaïkovski ».

Puisque Valery Gergiev se veut un artiste engagé, ayant accepté d’être porte-drapeau aux Jeux Olympiques de Sotchi si controversés, et ayant pris position dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine, ce soir, devant la Halle aux Grains, alors qu’il va diriger Les Tableaux d’une Exposition de Modest Moussorgski, dans la version orchestrée par le très homosexuel Maurice Ravel, nous exigeons :
qu’il dénonce publiquement l’arsenal des lois homophobes et transphobes, ainsi que toutes les violences dont sont victimes les personnes LGBT, de soutenir la Marche des Fiertés de Saint-Pétersbourg,
Qu’il fasse respecter une minute de silence avant son concert à la mémoire des victimes de l’homophobie et de la transphobie dans son pays, en France et dans le monde entier.

NON AUX LOIS HOMOPHOBES ET TRANSPHOBES EN RUSSIE ET DANS LE MONDE

SOLIDARITE TOTALE AVEC TOUTES LES VICTIMES
DE L’HOMOPHOBIE ET DE TRANSPHOBIE !

SIDA : qualité de vie ! qualité des soins ! L’austérité tue !

Si le traitement antirétroviral a un bénéfice indéniable sur l’état immunitaire, il ne permet pas pour autant de résoudre toutes les difficultés auxquelles sont confrontées les PVVIH : problèmes de revenus, d’emploi, de logement, de relation avec les autres, de révélation du statut sérologique ou de vie affective et sexuelle.
La prise en charge doit dépasser les seuls aspects biomédicaux pour prendre en compte l’individu dans sa globalité, plus encore qu’avant compte tenu de l’évolution des caractéristiques des PVVIH. La santé « globale », qui implique le retour à une vie professionnelle, sociale, affective, et des capacités de se projeter dans l’avenir doit rester l’objectif commun de tous les acteurs médicaux, sanitaires ou associatifs. Recommandations des experts dans le Rapports Morlat 2013.

La réussite thérapeutique des PVVIH est en partie dépendante des conditions de vie et de la situation sociale des personnes mais aussi de la qualité de la prise en charge. Prise en charge qui se doit d’être globale, multidisciplinaire pour l’ensemble des personnes concernées et effective sur l’ensemble du territoire. Leur santé « globale » doit rester l’objectif commun de tous les acteurs médicaux, sanitaires ou associatifs mais leurs actions sont limitées par la mise en place des politiques de santé et sociales qui remettent de plus en plus en cause notre système de santé solidaire et la notion de service public.

10838066_1572923796260389_4027515867753656141_oLes inégalités sociales de santé subies par les personnes les plus pauvres, que les gouvernements successifs s’engagent à réduire dans les discours, ne cessent de progresser. En 2012, 26% de personnes ont renoncés à au moins un soin pour raison financière, principalement dû à l’impact des restes à charge provenant des dépassements d’honoraires, des franchises médicales et/ou hospitalières et autres forfaits, du transfert d’une partie de la part de l’assurance maladie générale vers la part complémentaire et du déremboursement de médicaments provoquant l’augmentation du coût des mutuelles. Les personnes vivant avec le VIH (PVVIH), pourtant prises en charge au titre de leur ALD, assument aussi ce coût du reste à charge qui impacte leur revenu et nuit grandement à la qualité de vie des plus pauvres d’entre elles (bénéficiaires de minima sociaux (AAH, ASPA)). Ces problèmes de revenus les obligent parfois à faire un choix entre se soigner, se nourrir, s’habiller et aussi se loger tout en continuant à faire face à la discrimination entourant toujours le VIH/sida.

En complément de ce problème de condition de vie, les freins de l’accès aux soins accentuent cette réalité d’inégalité sociale de santé. L’extension des déserts médicaux, l’augmentation des délais d’attente pour avoir un rendez-vous, les suppressions de postes de personnel soignants et non soignants dans les hôpitaux, les fermetures de certains services et/ ou d’hôpitaux de proximité et de centre de santé (La Case de Santé à Toulouse), les inégalités de prise en charge de certaines populations (détenus, étrangers malades) écartent de plus en plus de personnes de notre système de santé et vont complexifier leurs parcours de santé.

Pour faire face à ces situations le gouvernement VALLS cible la lutte contre les inégalités sociales de santé comme une de leurs priorités. Mais, à l’instar de ces prédécesseurs, la hauteur des moyens engagés est loin de correspondre à l’ambition affichée. Et les conséquences des politiques d’austérité misent en place (Accord National Interprofessionnel, maitrise des déficits de la sécurité sociale) vont avoir pour conséquence de désolidariser les salariés de la mutualisation, isoler les personnes les plus faibles et d’accentuer la dégradation de la qualité de vie et de prise en charge des usagers.
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Parce que la qualité de vie et la qualité des soins sont les facteurs essentiels pour la réussite thérapeutique des PVVIH et aussi de la population en général, Act up Sud-ouest exige que le gouvernement arrête sa politique d’austérité et de gestion comptable de la santé et donne de véritables moyens pour la mise en place d’une politique sociale et solidaire.

Marche des Fiertés 2014

1969 : une série d’émeutes éclatent dans le quartier de Greenwich Village (New York) contre la police d’un État homophobe, lesbophobe, biphobe, transphobe. Le Stonewall Inn était un établissement où les personnes trans, trav’, putes, jeunes sans abris et d’autres considérées comme marginaux-nales se retrouvaient alors que la police y faisait des descentes très fréquentes et ultra violentes. En quelques jours, les habitant-es du quartier se sont organisé-es dans le but de lutter ensemble pour répondre à toutes ces attaques policières. Une série d’émeutes a alors éclaté fin mai : l’année suivante, les p remières marches des fiertés sont apparues aux États-Unis, et peu à peu à travers le monde.

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Alors que la Marche des Fiertés est censée commémorer une révolte contre les violences policières et pour la dépénalisation, elle est devenue aujourd’hui une foire consumériste et un lieu de récupération électoraliste de nos luttes où on retrouve des partis politiques et des associations de policier-ères.

Parce que les luttes d’hier d’aujourd’hui et de demain nous appartiennent, que les LGBTIphobies tuent, que le VIH/Sida continue a ravager nos communautés, nous continuons à nous mobiliser ! Depuis maintenant plus d’un an, les mouvances réactionnaires de tous bords ont intensifié leur mobilisation contre les droits des personnes LGBTI : Manif pour Tous, Civitas, les mouvements d’extrême droite ( FN, Identitaires, Nationalistes…) avec le soutien actif de l’UMP et notamment à Toulouse de Jean-Luc Moudenc, récemment élu maire.

Suite a ces mobilisations anti-égalité, les paroles LGBTIphobes, sérophobes, sexistes et xénophobes se sont libérées ; les agressions envers les personnes LGBTI ont

explosées (+78% en 2013) établissant un climat de peur et de haine favorisant l’augmentation des contaminations VIH/Hépatites (retour de la peur, besoin de se cacher sur internet…des comportements à risque qui favorisent les contaminations) or les violence envers les personnes LGBTI, a fortiori les lois discriminatoires à leur encontre, menacent les actions de sensibilisation au VIH.

manifestation-traingle-rose-act-up-sud-ouestDe plus, le gouvernement s’incline face aux réactionnaires en hésitant, reculant sur l’égalité des droits, en refusant la PMA aux couples de même sexe, en ne débattant même pas des droits des trans, en recevant les représentant-es de la Manif pour Tous… Pire, il continue à mettre en place des politiques anti-sociales, qui affectent notamment notre santé : continue à expulser les sans-papiers (notamment ceux atteint de pathologies graves), a réprimer et à mettre en danger les travailleurs-es du sexe…tout cela favorise un climat de stigmatisation des trans, biEs, pédés, gouines, putes et sans papierEs dans la société et au sein de nos communautés !

Nous ne pouvons combattre les LGBTIphobies sans combattre les discours, les idées réactionnaires, et ce, où qu’elles se trouvent : à droite, à « gauche » et aussi à l’intérieur même de nos communautés !10371973_1508523929367043_7036435185051286878_n

Nous ne pouvons lutter contre les LGBTIphobies sans combattre toute forme de nationalisme, racisme, sexisme ; toute forme d’oppression et d’exploitation.

C’est pour cela que nous ne laisserons plus personne porter atteinte à nos libertés, nos corps, nos vies, nos désirs, nos identités, nos amours, sans opposition radicale, sans manifester notre colère ! Nous continuerons à nous mobiliser collectivement et à riposter tant qu’il le faudra !
A l’appel de (premiers signataires) : Act Up Sud Ouest, CNT, OCML-VP, Riposte Radicale, STRASS

Journée Internationale de Lutte contre l’Homophobie, la Lesbophobie, la Biphobie et la Transphobie

Trop souvent encore, les LGBTQIphobies sont des discriminations banalisées et ordinaires; alors qu’il s’agit d’une atteinte fondamentale à la personne humaine. Encore aujourd’hui, partout dans le monde ses impacts sont dramatiques.

Cela fait un an que la loi sur le «  mariage pour tous et toutes » a été promulguée, le vote de cette loi n’a pas fait disparaître les LGBTQIphobies dans la société.

Les débats qui ont eu lieu à cette occasion ont réactivité la parole LGBTphobe, xénophobe et sérophobe.

1505650_1452147175004719_1408059831_nCette homophobie, lesbophobie et transphobie décomplexée engendrent une recrudescence des violences à l’encontre des LGBT ( +78 % de témoignages concernant des agressions verbales et/ou physiques reçus par SOS Homophobie en 2013, Rapport 2013)

Les hésitations et les reculades du gouvernement face à la pression des manifestations réactionnaires contre l’égalité des droits (Manif Pour Tous, Printemps Français, Civitas, groupuscules d’extrême droite…) n’ont pas arrangé cette situation !

En effet les engagements du candidat Hollande n’ont pas tous été tenus : absence de reconnaissance du statut du beau-parent, des projets de co-parentalité, absence de législation sur l’adoption par les couples de même sexe, absence même de débat et de législation sur la  PMA, sur les droits des personnes Trans.

Lutter contre l’homophobie et la transphobie participe aussi à la lutte contre le sida.

Dans de nombreux pays à travers le monde l’homosexualité est encore passible de la peine de mort (Ouganda, Mauritanie, Soudan, Somalie, Burundi, Liberia) et d’emprisonnement ( près de 40% des pays membres des Nations Unis pénalisent l’homosexualité, cette année la Russie a adopté une législation ultra répressive envers les LGBT )

Aujourd’hui encore la communauté LGBTQI reste fortement discriminée en France et dans le monde. Nous devons tous et toutes continuer à nous mobiliser pour lutter contre les préjugés les violences les stigmatisations, et rester solidaire avec les LGBTQI opprimé-es du monde entier !

Lutter contre l’homophobie, c’est promouvoir un statut de citoyen pour toutes et tous.

Nous invitons l’ensemble de la population à nous rejoindre le 17 mai 2014  à 19h30 au Métro Palais de Justice

1ers signataires : Act Up SO, Aides Midi-Pyrénées, Arc En ciel Toulouse, Extra Muros, HES31, IDEM Pau, Osez Le Féminisme31, Planning Familial 31…

L’égalité dans la vie, au travail aussi !

L’année qui s’est écoulée a permis d’obtenir certaines avancées sur les droits sociétaux LGBT (mariage pour tous, adoption) mais celles-cidemeurent incomplètes et fragiles (recul du gouvernement sur la PMA, les droits des trans,…). Elle a aussi vu une libération sans précédent des actes et paroles LGBTIphobes (cf rapport SOS Homophobie 2013 : augmentation de 24% entre 2011 et 2012 des agressions à caractère LGBTIphobes recensées) et le monde du travail n’en est pas exempt : la lutte contre les discriminations, pour l’égalité et l’accès aux droits doit aussi passer par des avancées dans le milieu professionnel.

Beaucoup reste à faire…manifestation-act-up-sud-ouest-droit

LGBTIphobies: insultes, pressions, remarques qui entraînent des risques psycho-sociaux… Indicibilité: impossibilité de révéler sonorientation/genre au travail et/ou à l’embauche par crainte de discriminations. ,
– Sérophobie : les personnes vivant-es avec le VIH (PVVIH) se retrouvent souvent confronté-es à une forte discrimination en raison de leur statut sérologique : faible taux d’emploi, forte précarité, stigmatisation, arrêts maladies forcés pouvant aller jusqu’au licenciement pour inaptitude médicale… (Enquête « VIH, Hépatites et vous », AIDES)

Accès aux droits pour tous et toutes : 

Les différents textes de lois concernant l’Allocation Adultes Handicapés (AAH)  tendent ces derniers temps vers une politique d’austérité et visent à priver et restreindre les droits des personnes à cette prestation. Les conséquences sont multiples, la plus importante et alarmante est la paupérisation croissante de la population en situation de précarité, et particulièrement des personnes malades, atteintes de pathologies chroniques de longue durée, spécifiquement les PVVIH. La qualité de vie de ces personnes s’en trouve durement affectée, le maintien et l’accès aux droits est essentiel et participe pleinement à un meilleur succès thérapeutique.
– Égalité pleine et complète face aux droits sociaux dans la fonction publique et les entreprises : congés parentaux, mutuelle (accessible au conjoint quel que soit son genre…), égalité de salaires et d’accès aux postes à responsabilités…
– Arrêt des stigmatisations des personnes et du public LGBTQI dans les différentes branches professionnelles
– Travailleur-ses du sexe : la récente loi sur la pénalisation des clients et les lois répressives précédentes (pénalisation du racolage passif)n’ont fait qu’augmenter la précarisation des travailleurs-es du sexe en les exposant à plus de risques : éloignement des structures de soins, de dépistage et de prévention, isolement des personnes et exposition accrue aux violences et à l’exploitation, stigmatisation, accès aux droits entravé.

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Nous, associations LGBTQI, associations de réductions des risques, et  travailleurs et travailleuses du sexe nous appelons à manifester le 1er mai 2014 aux côtés des syndicats afin de défendre et de revendiquer nos droits ! Nous invitons l’ensemble de la population à nous rejoindre le 14 juin 2014 à 14h pour la 20ème marche des Fiertés Toulouse-Midi Pyrénées.

 Act Up Sud Ouest, Aides Midi Pyrénées, Arc En Ciel Toulouse, Grisélidis, STRASS…

Pour que l’histoire ne se répète pas, mobilisation générale !

Dans la nuit de samedi 15 février à dimanche, plusieurs bâtiments du centre ville de Toulouse ont été tagués par des inscriptions racistes, homophobes et antisémites et aussi accompagnées par des croix gammées et celtiques.  Les bâtiments pris pour cibles par cette mouvance fascistes sont l’espace des Diversités et de la Laïcité qui accueille le centre LGBT, le cinéma UTOPIA, les locaux de la CNT, du Front de Gauche et de celui du candidat du Parti de Gauche aux municipales, l’entrée de l’Université T1800135_746183498739969_147833878_ooulouse 1 Capitole et le cimetière de Salonique.

Au delà de l’émotion que peux susciter de tels actes, il est important de prendre de la distance et d’en analyser, dans la globalité, leurs origines. Car le fondement de ces agressions ne sont pas du seul fait de groupuscules fascistes mais prennent racines au sein d’un terreau qui en favorise l’émergence. Le débat sur le mariage pour tous a libéré une parole haineuse, homophobe et raciste qui s’est traduite, par la suite, par des agressions et des actes violents (multiplication des agressions LGBTphobes, de militant-e-s antifascistes et politiques, meurtre de Clément Méric). Parole haineuse qui a pris racine au sein de groupes fascistes, intégristes religieux comme CIVITAS, du  Front national, parti d’extrême droite, cautionné par le soutien ouvert de l’UMP et de l’église catholique, le tout essayant de se draper dans les habits soit disant respectueux de la manif pour tous… tout en prônant un discours d’exclusion et de discrimination. De plus en plus, les propos, au départ homophobes, ont dérivé vers des slogans racistes  et antisémites dont le point d’orgue a été atteint au sein des manifestations du Printemps français et du « jour de colère » qui ont fédéré la totalité des participants de la Manif pour tous associés aux antis système de  Dieudonné …

1798433_746132285411757_1092338856_nLes tags de ce week-end à Toulouse nous montrent  une progression dans les personnes ciblées, en y ajoutant des lieux culturels, des partis politiques et des syndicats (CNT).

Mais une part de responsabilité de cette résurgence d’idées fascistes aux grands jours provient aussi de l’application de politiques actuelles, que ce soit en France ou en Europe. Les exemples de la Grèce et plus récemment de l’Espagne devraient nous alerter sur les conséquences de l’application de politiques néolibérales qui favorisent ce retour à des idéaux fascisant et détruisent les valeurs de solidarité et d’égalité. En France, le président Hollande et son gouvernement n’appliquent pas une politique faite pour nous rassurer et au contraire mettent en place d’un côté des lois sociales qui font le bonheur du MEDEF et d’un autre côté montrent son incapacité à appliquer les réformes sociétales dont certaines avaient été inscrites dans le projet du candidat Hollande. Le recul sur la PMA et le droit des Trans sont des exemples frappant de renoncement et de trahison qui ne font que conforter les opposants à l’égalité des droits dans leur conviction et ces derniers en profitent pour remettre en cause d’autres droits comme l’IVG, soutenus en cela par certains députés de l’UMP.

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Act Up Sud-ouest condamne les tags racistes, antisémites, homophobes et fascistes de ce week end et rappelle que le fascisme et le terreau sur lequel cette gangrène pousse se combattent par la mise en place de lois sociales  et en occupant l’espace.

Act Up Sud-ouest appelle l’ensemble de la population à ce mobiliser ce samedi 22 février à 14h30 devant le Centre des Diversités en rejoignant le cortège radical. Et aussi à s’opposer aux manifestations fascistes « jour de colères »  prévues dans différentes villes de province.

SIDA en prison : « Non à la condamnation à mort de Philippe Lalouel »

Le procès en appel de Philippe Lalouel, personne séropositive depuis 1986 et âgé de 46 ans se déroule à la Cour d’Assises de Montauban les Jeudi 30 et Vendredi 31 Janvier 2014. Après avoir passé près de 26 ans en prison dont 10 à l’isolement, il encoure une peine de 30 ans dans le cadre de ce procès. Philippe Lalouel a toujours vécu sa pathologie incarcéré.

Act Up Sud Ouest rappelle avec force que la loi pénitentiaire du 24 Novembre 2009 préconise et renforce le principe d’égalité des soins entre le milieu libre et le milieu carcéral et élargit les possibilités de libération pour les malades incarcérés. De plus, le rapport d’experts 2010 sur la prise en charge médicale des personnes infectées par le VIH insiste sur le fait que « les dispositifs permettant la sortie de détention de personnes dont l’état de santé est durablement incompatible avec l’incarcération ne sont pas utilisés de façon optimale ».

Pour une personne séropositive, la prise en charge doit être globale, de qualité, multidisciplinaire et coordonnée. Le constat est que la surpopulation carcérale, les conditions de détention et le manque de professionnels de santé associés à une inégalité d’accès aux soins en prison entravent et rendent extrêmement difficile le maintien d’un suivi médical garant de confidentialité, d’anonymat, de secret médical et d’observance. Lorsqu’on est séropositif, l’enfermement et les conditions de vie en milieu carcéral constituent une perte de chance d’accéder à des soins de qualité et nuisent aux succès thérapeutiques.

De par son histoire, Philippe Lalouel n’a jamais été dans le déni de ses responsabilités mais les conditions dont il a bénéficié dans le cadre de sa conditionnelle en 2009 sont inadmissibles (éloignement de ses proches, non-respect des engagements pris par l’employeur, non accompagnement et manque de suivi à sa sortie). Il a, à de nombreuses reprises, alerter la SPIP sur sa situation mais, ses appels au secours n’ont pas été entendus et sont malheureusement restés sans suite, aucune solution ne lui a été proposée, tous ces éléments ont contribué et provoqué son retour en détention.

Aujourd’hui Philippe Lalouel risque une peine de 30 ans de prison, lors de son procès en 1ère instance qui s’est déroulé à Toulouse en Décembre 2012, l’avocat général a requis une peine « d’élimination sociale », ce que le Tribunal reprendra en prononçant une peine de 20 ans. Ce que nous traduisons à Act Up Sud Ouest comme une véritable condamnation à mort.

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Act Up Sud Ouest exige que Philippe Lalouel bénéficie enfin d’une réelle alternative à la prison où il pourra profiter, bénéficier d’une prise en charge globale pour sa pathologie VIH, tant sur le plan médical que social, un accompagnement social adapté et respectueux afin qu’il puisse espérer et entrevoir un futur différent de son passé de détenu.

Une conférence de presse en présence des rédacteurs du journal L’envolée, le Comité de soutien, des proches de Philippe Lalouel et Act Up Sud-Ouest aura lieu le Mercredi 29 Janvier 2014 et se tiendra au Foyer du Fort, 5 rue du Fort à Montauban à 10h30.

Civitas dégage ! Pas de fascistes dans nos quartiers !

Rassemblement/manif mercredi 15 janvier 19h M°Compans

Mercredi 15 janvier, le groupuscule catholique traditionaliste d’extrême droite Civitas organise salle de Barcelone une conférence sur la théorie du genre intitulée : « Théorie du genre l’idéologie qui voulait détruire la création et libérer toutes les perversions humaines ».

 

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Civitas, créée en 1999, milite pour la « rechristianisation » de la France et de l’Europe. L’association se définit comme un mouvement social et politique du « lobby catholique traditionaliste », un « mouvement dont le but est la restauration de la royauté sociale de Notre Seigneur Jésus-Christ ». Ce groupuscule ne cache pas son homophobie, son sexisme et son racisme qu’il a pu démontrer notamment lors des mobilisations contre la loi sur le mariage pour tous et toutes aux côtés de la Manif pour Tous , de l’UMP, du FN et de l’ensemble des composantes de l’extrême droite française, mais aussi par sa lutte acharnée contre le droit à l’avortement.

 

Ce groupuscule a largement participé à l’augmentation des agressions physiques et verbales envers les LGBTI, à la libération de la parole homophobe sexiste et xénophobe.

Tout ceci s’inscrit dans un contexte général : recul du gouvernement français sur la PMA et le droit des personnes trans, remise en cause de l’avortement dans l’État espagnol…

1604768_1452135148339255_1216181613_nNous, organisations et individuEs de Toulouse appelons à se rassembler le mercredi 15 janvier à 19h MétroCompans Caffarelli pour dénoncer avec force la tenue de ce meeting LGBTIphobe, sexiste et xénophobe dans une salle municipale et les idées réactionnaires qu’il véhicule !

Premiers signataires : Arc-En-Ciel Toulouse, Act-Up Sud Ouest, CNT 31, Good As You,Grisélidis, HES,Planning Familial 31, STRASS, VP …