Trans, pédé, biEs, gouines, putes, intersexes, queers : contre les violences, ripostons!
Marche de nuit contre les violences LGBTQIphobes le 16 mai à Toulouse, 20h – Métro Carmes
Les violences LGBTQIphobes n’ont pas cessé d’exister. Elles s’expriment tous les jours dans nos vies :
Quand on entend « sale gouine » dans le métro,
Quand on se fait casser la gueule dans la rue,
Quand on entend « tu crois que c’est un homme ou une femme »?,
Quand (même) nos proches n’acceptent pas nos identités,
Quand notre identité est considérée comme une mode ou une passade,
Quand nos propres communautés nous stigmatisent parce que nous ne renvoyons pas la bonne image (« grosse », « folle », etc),
Quand on nous force à être stériliséEs et psychiatriséEs parce qu’on est trans,
Quand on est une meuf trans incarcérée dans une prison pour mecs,
Quand on nous impose des mutilations génitales et hormonales dès notre plus jeune âge, ou à n’importe quel âge, parce qu’on est intersexe,
Quand les Lois nous mettent en danger et nous isolent, nous et nos proches, quand on est travailleurs-ses du sexe,
Quand nos clients sont pénalisés,
Quand nos luttes sont réduites au droit de se marier,
Quand on nous refuse la parentalité,
Quand on doit taire et cacher nos identités pour trouver du travail et espérer le garder,
Quand nos collègues nous proposent un plan à trois parce qu’on est biE,
Quand les prud’hommes jugent que « pédé » n’est pas homophobe quand on est coiffeurs,
Quand, dans les manifs, on entend des « camarades » traiter les flics d’« enculés » et de « fils de pute »,
Quand on nous impose de cocher F ou M dans un formulaire,
Quand l’État français nous refuse l’asile alors qu’on risque la mort dans notre pays de naissance,
Quand l’État nous expulse quand on est sans‑papiers et séropo,
Quand on nous demande si on est « clean »,
Quand, pour donner notre sang, on nous impose l’abstinence pendant douze mois,
Quand l’État nous refuse les soins funéraires parce qu’on est séropo…
En plus des LGBTQIphobies, beaucoup d’entre nous subissent d’autres oppressions : racisme, sexisme, validisme, antisémitisme, islamophobie, sérophobie…
Toute cette multitude de violences physiques, verbales, psychologiques,administratives, étatiques a des conséquences sur nos vies : isolement,exclusion, haine de soi, perte de confiance, dépression, suicide
Les violences LGBTQIphobes nous tuent !
Refusons de nous rendre invisibles !
Soyons fierEs des multiplicités de nos identités et de leurs expressions !
Ne laissons plus personne porter atteinte à nos libertés, à nos corps, à
nos désirs, à nos identités, à nos amours ! Refusons de nous taire !
Soyons en colère ! Passons à l’offensive !
Ensemble nous riposterons tant qu’il le faudra ! Ensemble, à la veille de la Journée mondiale de lutte contre les LGBTQIphobies, marchons !
Rendez‑vous le 16 mai, à 20h, métro place des Carmes.
Premiers soutiens: Des individuEs, Act Up Sud Ouest, Collectif Antifasciste du Mirail, CNT 31,OCML VP, Strass, UAT…